La tragédie iraquienne
novembre 19, 2021Près de deux millions d’Iraquiens ont été déplacés à l’intérieur des frontières de leur propre pays, dont plus de 700 000 au cours des quatorze derniers mois. Les rapports indiquent que les déplacements internes se poursuivent et que, à moins que la paix et la stabilité ne soient rétablies rapidement, le nombre de PDI augmentera.
Les Irakiens quittent leurs foyers à cause de la violence. Selon des entretiens menés par l’Organisation internationale pour les migrations, la plupart des PDI ont déclaré avoir fui leur domicile en raison de violences sectaires, de violences généralisées et d’opérations militaires. Les communautés minoritaires sont particulièrement menacées et auraient quitté leur communauté en nombre important. Alors que beaucoup ont cherché la sécurité dans les pays voisins – comme c’est leur droit en vertu du droit international – beaucoup ne veulent pas ou ne peuvent pas quitter leur pays. Comme l’indique une étude récente du projet Brookings-Bern sur le déplacement interne, il existe différents modèles de déplacement. En plus des personnes qui fuient vers des zones où elles se sentent plus en sécurité, d’autres restent à la maison mais dorment dans des endroits différents la nuit (déplacements nocturnes), ou ne vont pas au travail ou à l’école (avant les déplacements) ou deviennent déplacées plus d’une fois ( répéter le déplacement). 1 Bien que des données systématiques fassent défaut, il est probable que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays soient plus vulnérables que les réfugiés pour la simple raison que les PDI sont plus proches du conflit qui a conduit à leur déplacement.
Alors que les gouvernements accueillant des réfugiés irakiens ont certainement besoin d’aide, les déplacés internes en Irak – bien que peut-être moins «visibles» pour ceux qui se trouvent en dehors du pays que les réfugiés dans les pays voisins – ont des besoins clairs auxquels il faut répondre. Cependant, répondre aux PDI est plus difficile que pour les réfugiés où au moins les agences opérationnelles ont accès et les donateurs sont en mesure de suivre la mise en œuvre des programmes.